10 fausses croyances en cybersécurité qui mettent votre entreprise en danger – Partie 4/5

Certaines croyances donnent une illusion de sécurité, mais conduisent en réalité à des failles majeures. Voici deux exemples qui peuvent coûter cher à votre entreprise.

N’hésitez pas à lire la Partie 3 pour découvrir les erreurs 5 et 6.

Mythe #7 : « Nos prestataires gèrent la sécurité »

Le recours à des prestataires externes pour la gestion de certains aspects de la sécurité informatique est une pratique courante dans de nombreuses entreprises. Cette externalisation peut offrir des avantages, comme l’accès à une expertise spécialisée et la réduction des coûts opérationnels. Cependant, elle soulève également une question cruciale : jusqu’à quel point pouvez-vous vous reposer sur vos prestataires pour la sécurité ? La croyance que le prestataire s’occupe de tout peut mener à un relâchement dangereux de la vigilance interne et à une méconnaissance des responsabilités partagées en matière de sécurité.

Pourquoi déléguer ≠ se décharger : Les risques d’un transfert de responsabilité mal cadré

Lorsque les entreprises délèguent la gestion de leur sécurité à des tiers, elles transmettent souvent la gestion des risques mais conservent la responsabilité ultime en cas d’incident. Ce malentendu peut créer un faux sentiment de sécurité. Par exemple, un prestataire peut être responsable de la mise à jour des systèmes de sécurité, mais si une faille est exploitée avant que ces mises à jour ne soient appliquées, c’est l’entreprise cliente qui subira les conséquences directes, tant financières que réputationnelles. Les contrats avec les prestataires doivent clairement définir les rôles et responsabilités, y compris les attentes en matière de réponse aux incidents, de gestion des patches de sécurité et de rapport d’audit.

Comment cadrer ses sous-traitants efficacement : Clauses contractuelles et suivi de conformité

Pour éviter les ambiguïtés et renforcer la sécurité, les entreprises doivent adopter une approche proactive dans la gestion de leurs relations avec les prestataires. Cela commence par la rédaction de contrats détaillés qui spécifient non seulement les services à fournir, mais aussi les attentes en matière de sécurité et les procédures en cas de violation. Les clauses doivent inclure des détails sur les audits de sécurité réguliers, les certifications de sécurité que le prestataire doit maintenir, et les processus de notification d’incident. En outre, il est crucial de mettre en place un système de suivi et de contrôle régulier. Par exemple, un fabricant de dispositifs médicaux pourrait exiger que son prestataire de services cloud effectue des tests de pénétration trimestriels et partage les résultats pour garantir que les mesures de sécurité sont constamment à jour et efficaces. Cette démarche ne se limite pas à imposer des exigences, mais à instaurer une collaboration continue pour un partenariat de sécurité renforcé.

En somme, bien que l’externalisation de la cybersécurité puisse être bénéfique, elle ne doit pas conduire à une abdication des responsabilités internes. Une compréhension claire des devoirs de chacun et une communication efficace sont essentielles pour garantir que la sécurité ne soit jamais compromise, malgré la délégation de certaines tâches.

Pourquoi déléguer ≠ se décharger

Dans l’univers de la cybersécurité, la délégation des responsabilités à des prestataires est une pratique courante mais souvent mal comprise. De nombreuses entreprises, en particulier les petites et moyennes, font appel à des fournisseurs externes pour gérer des aspects cruciaux de leur sécurité informatique. Cependant, cette externalisation ne doit pas être interprétée comme une exonération totale de la responsabilité en matière de sécurité. Les risques liés à un transfert de responsabilité mal cadré peuvent être significatifs et avoir des conséquences graves sur l’intégrité et la réputation de l’entreprise.

Un exemple frappant de la délégation mal gérée est celui de la violation de données survenue chez Target en 2013, où les identifiants d’un sous-traitant ont été exploités pour infiltrer le réseau de Target, entraînant la compromission de millions de données de cartes de crédit. Cet incident illustre clairement que même si la sécurité est gérée par des tiers, la responsabilité ultime reste celle de l’entreprise principale.

Pour éviter de tels désastres, il est essentiel que les entreprises comprennent la différence entre déléguer des tâches et se décharger des responsabilités. La première étape consiste à choisir scrupuleusement ses partenaires. Il est vital de procéder à une vérification approfondie des antécédents de sécurité du prestataire, de ses certifications et de sa réputation dans le domaine. Ensuite, la rédaction de contrats clairs stipulant les attentes, les obligations, les mesures de performance et les conséquences en cas de manquement est primordiale.

En outre, il est crucial de mettre en place une surveillance continue et des audits réguliers des pratiques de sécurité des fournisseurs. Cela inclut des revues périodiques des protocoles de sécurité et des stratégies d’intervention en cas d’incident. La sensibilisation et la formation continues des employés sur les risques associés aux interactions avec les systèmes externes sont également indispensables. Ces mesures permettent de s’assurer que les prestataires de services respectent les normes de sécurité convenues et que les failles potentielles sont rapidement identifiées et rectifiées.

Enfin, préparer un plan d’intervention en cas d’incident impliquant un prestataire est une autre étape clé. Cela comprend la mise en place de lignes de communication efficaces pour garantir que toutes les parties impliquées sont immédiatement informées et peuvent agir rapidement pour atténuer les dommages. Ce plan doit être régulièrement révisé et mis à jour pour s’adapter aux nouvelles menaces et aux changements dans l’environnement des affaires ou technologique.

Ainsi, bien que la délégation de certaines fonctions de sécurité puisse alléger la charge de travail interne et apporter une expertise spécialisée, elle ne doit jamais être perçue comme une abdication de la responsabilité globale en matière de sécurité. Un partenariat bien géré et attentif reste la clé pour une sécurisation efficace des ressources et des données de l’entreprise.

Comment cadrer ses sous-traitants efficacement

Dans le monde complexe de la cybersécurité, la délégation de certaines fonctions à des prestataires externes est courante, mais cela ne doit pas signifier un transfert total de la responsabilité en matière de sécurité. Un cadre contractuel solide et un suivi rigoureux de la conformité sont essentiels pour maintenir un niveau de sécurité adéquat. Cela commence par la définition claire des attentes et des obligations dans les accords de niveau de service (SLA) et se poursuit par un contrôle continu des performances et de la conformité.

La première étape vers une externalisation sécurisée est de rédiger des clauses contractuelles robustes. Ces clauses devraient non seulement spécifier les attentes en matière de sécurité mais également détailler les réponses en cas de manquement. Par exemple, un contrat pourrait inclure des termes tels que des audits de sécurité réguliers, des obligations de notification immédiate en cas de brèches de sécurité, et même des pénalités pour non-conformité. Un autre aspect crucial est la clause de fin de contrat, qui doit couvrir la manière dont les données seront sécurisées lors de la transition ou du terme du contrat.

En parallèle, le suivi de la conformité ne doit pas être perçu comme un ‘one-off’, mais plutôt comme un processus continu. Les entreprises doivent mettre en place des mécanismes pour évaluer régulièrement la performance de leurs prestataires en matière de cybersécurité. Cela peut inclure des audits réguliers, réalisés soit par des auditeurs internes, soit par des tiers. L’utilisation d’outils de gestion des risques tiers peut également aider à surveiller les scores de sécurité des fournisseurs en temps réel et à identifier rapidement les domaines nécessitant des améliorations.

Voici un exemple concret de la mise en œuvre efficace de ce cadre : une entreprise technologique européenne a établi un partenariat avec un fournisseur de services cloud. Avant de signer le contrat, l’entreprise a défini précisément les niveaux de sécurité exigés et a inclus des clauses spécifiques pour des audits bi-annuels et des rapports mensuels sur les incidents de sécurité. De plus, ils ont utilisé un outil de surveillance en continu qui leur permettait de recevoir des alertes en cas de déviation des pratiques standard de sécurité par le fournisseur.

En conclusion, le cadrage efficace des sous-traitants en matière de sécurité ne s’arrête pas à la signature d’un contrat. Il nécessite une planification minutieuse, la mise en œuvre de clauses contractuelles détaillées, et un suivi continu. Ces étapes sont cruciales pour garantir que la sécurité reste une priorité absolue, même en dehors des murs de l’entreprise.

Mythe #8 : « Une attaque se voit tout de suite »

Le mythe selon lequel une attaque informatique est toujours immédiatement visible perdure dans de nombreux cercles professionnels, écartant la réalité des menaces furtives et prolongées. Les attaques silencieuses, caractérisées par un temps de latence prolongé, sont souvent méconnues jusqu’à ce que des dommages significatifs soient déjà survenus. Ce type d’attaque, par sa discrétion, permet aux cybercriminels de rester enfouis dans un réseau informatique pendant des semaines, des mois, voire des années, sans être détectés, collectant des données sensibles ou préparant des actions destructrices.

Dans les prochaines sections, nous explorerons les techniques furtives couramment utilisées par les attaquants pour maintenir une présence silencieuse au sein des réseaux ciblés. Nous discuterons également des stratégies pour réduire le ‘dwell time’, ou le temps de présence non détectée, par le biais d’une surveillance proactive et continue. Ces informations visent à offrir une meilleure compréhension des menaces invisibles et à renforcer les stratégies de sécurité adaptées pour les contrer efficacement.

Infiltration silencieuse : le mode opératoire courant

Les cyberattaquants préfèrent souvent rester non détectés pour maximiser l’efficacité de leurs activités malveillantes. L’infiltration silencieuse implique des techniques telles que le spear phishing, l’exploitation de vulnérabilités non patchées, ou l’usage de malware conçu pour éviter la détection par les outils de sécurité traditionnels. Un exemple frappant fut l’attaque sur le réseau d’une grande entreprise de technologie, où les pirates ont utilisé des certificats numériques volés pour signer des malwares, les faisant passer pour des logiciels légitimes pendant des mois avant d’être découverts.

Un autre exemple concerne l’exploitation des appareils non sécurisés connectés à Internet, tels que les imprimantes ou les caméras de surveillance, souvent ignorés par les politiques de sécurité. Les attaquants utilisent ces dispositifs comme points d’entrée discrets pour s’implanter dans les réseaux et y établir une présence à long terme sans éveiller de soupçons.

Dwell time et détection proactive

La réduction du ‘dwell time’ est cruciale pour minimiser les dommages d’une attaque. Cela nécessite une combinaison de surveillance réseau avancée, d’analyse comportementale et de réponse rapide aux incidents. Les solutions de détection et de réponse aux menaces (EDR) et les systèmes de gestion et d’analyse des événements de sécurité (SIEM) jouent un rôle essentiel dans la détection des activités suspectes qui pourraient indiquer une présence non autorisée.

Un exemple de mise en œuvre efficace de ces technologies peut être vu dans une entreprise où une anomalie de trafic réseau a été détectée grâce à un système SIEM. L’analyse rapide a révélé une tentative de communication avec un serveur de commande et de contrôle connu, permettant aux administrateurs de bloquer l’accès avant que les données ne soient exfiltrées. Sans une surveillance proactive, cette activité aurait pu rester inaperçue, causant des pertes substantielles de données et de confiance.

En conclusion, démentir le mythe qu’une attaque se voit immédiatement et adopter une approche proactive en matière de surveillance et de réponse aux menaces est essentiel pour protéger efficacement les actifs informatiques. Comprendre les techniques d’infiltration silencieuse et investir dans des technologies avancées pour réduire le temps de latence sont des mesures critiques dans la lutte contre les cybermenaces modernes.

Infiltration silencieuse : le mode opératoire courant

Les cyberattaques ne s’annoncent pas toujours avec fracas. Au contraire, nombre d’entre elles se caractérisent par leur discrétion, permettant aux attaquants de rester cachés dans les systèmes informatiques pendant des mois, voire des années, sans être détectés. Ce phénomène, connu sous le nom d’infiltration silencieuse, utilise des techniques furtives sophistiquées, souvent conçues pour contourner les mesures de sécurité traditionnelles. Cette méthode est particulièrement redoutée car elle permet aux cybercriminels d’extraire continuellement des données précieuses ou de préparer des attaques dévastatrices.

Le phishing ciblé ou spear phishing est l’une des techniques préférées pour initier une infiltration silencieuse. Contrairement au phishing de masse, le spear phishing implique des emails extrêmement personnalisés et crédibles, conçus spécifiquement pour le destinataire. Ces courriels exploitent souvent des informations personnelles ou professionnelles que l’attaquant a pu récolter à travers diverses sources, rendant le leurre presque indétectable.

Une fois l’accès initial obtenu, les attaquants utilisent des techniques telles que le movement latéral, où ils se déplacent discrètement dans le réseau à la recherche de données sensibles ou d’accès aux systèmes de valeur. Les outils de commande et de contrôle (C2) sont également déployés pour maintenir une communication avec les systèmes compromis tout en évitant les mécanismes de détection. Ces canaux de communication sont souvent masqués par du trafic légitime ou se cachent derrière des services cloud populaires pour éviter d’éveiller les soupçons.

Les rootkits, un autre outil de prédilection pour les infiltrations silencieuses, sont des logiciels malveillants conçus pour obtenir un contrôle au niveau administratif sur l’ordinateur infecté. Ils sont extrêmement difficiles à détecter car ils peuvent modifier les fonctionnalités du système d’exploitation lui-même. Les rootkits permettent aux attaquants de masquer d’autres activités malveillantes, comme la création de backdoors ou le vol de données, en rendant ces actions invisibles aux outils de sécurité conventionnels.

La stéganographie, une méthode consistant à dissimuler des fichiers, messages, images ou vidéos, est une autre technique utilisée pour maintenir la furtivité. Cela permet aux attaquants de passer inaperçus en cachant des données malveillantes dans des fichiers apparemment inoffensifs.

Face à ces menaces furtives, les entreprises doivent adopter des stratégies de sécurité proactives et multicouches. L’utilisation de solutions avancées comme le Endpoint Detection and Response (EDR) et le comportement basé sur l’analyse des anomalies peut aider à identifier et à contrer les signes subtils d’une infiltration. De même, la formation continue des employés sur les nouvelles tactiques de phishing et l’adoption de politiques de sécurité stricte sont essentielles pour renforcer les défenses internes contre ces attaques insidieuses.

Dwell Time et Détection Proactive

Dans l’univers en constante évolution de la cybersécurité, la dwell time, ou le temps de latence avant la détection d’une menace, est un indicateur crucial de la vulnérabilité d’une entreprise. Plus ce temps est long, plus les conséquences peuvent être dévastatrices. Une surveillance proactive est donc essentielle pour minimiser ce temps de présence invisible des menaces et assurer une réaction efficace avant que des dégâts significatifs ne soient infligés.

Les techniques furtives modernes, telles que les malwares polymorphes ou les attaques par usurpation, rendent les intrusions de plus en plus difficiles à détecter avec des méthodes traditionnelles. Un programme malveillant peut rester dormant dans un système, collectant discrètement des données sensibles ou attendant le moment opportun pour exécuter une attaque destructrice. La détection proactive implique l’utilisation de solutions avancées telles que le SIEM (Security Information and Event Management) et le SOAR (Security Orchestration, Automation and Response), qui utilisent l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine pour analyser en continu les comportements anormaux et les activités suspectes au sein des réseaux.

Par exemple, considérons une grande entreprise de commerce électronique qui a intégré un système SIEM pour surveiller ses activités réseau. Lorsqu’une tentative d’infiltration par credential stuffing a été détectée, le système a immédiatement alerté les équipes de sécurité, qui ont pu contrer l’attaque en temps réel. Grâce à cette intervention rapide, l’entreprise a évité une violation massive de données qui aurait pu compromettre les informations de millions de clients.

En outre, la mise en place d’une équipe de réponse aux incidents bien formée et équipée avec les bons outils peut également réduire significativement la dwell time. Des exercices réguliers, des simulations d’attaques et des révisions des protocoles de sécurité doivent être une routine pour tester la réactivité et l’efficacité de l’équipe. Prenons l’exemple d’une institution financière où après un exercice de simulation, il a été découvert que la dwell time moyenne pouvait être réduite de 40% en ajustant simplement les paramètres de configuration des outils de détection.

Face à ces défis, les organisations doivent adopter une posture proactive en matière de cybersécurité, en investissant dans des technologies avancées et en développant des stratégies qui permettent non seulement de détecter les menaces en temps réel mais aussi de réagir rapidement et efficacement. Cela implique un engagement continu, des investissements dans la formation continue et des améliorations technologiques pour s’adapter aux nouvelles menaces émergentes.

Conclusion

Ces idées reçues montrent qu’un excès de confiance ou un manque de rigueur peut annuler tous vos efforts.
Lisez la Partie 5 pour découvrir les deux dernières erreurs… et la conclusion complète de cette série.